Kerylos Intérieurs

par Didier Benderli

L’agence Kerylos Intérieurs, fondée et dirigée par Didier Benderli, conçoit et réalise des projets d’architecture intérieure aussi bien pour des professionnels de l’hotêllerie, de la restauration, que pour des clients particuliers.

L’objectif de Kerylos Intérieurs est de personnaliser des lieux en créant des espaces esthétiques et fonctionnels. L’agence s’attache à revisiter un certain classicisme, à confronter des éléments, s’évertuant à les faire vivre ensemble, à les décaler, à jouer avec leurs formes et leurs couleurs pour faire resurgir des souvenirs, et créer un effet mémoire. A travers une émotion et une sensibilité, les matières, les supports, les formes et les couleurs se mélangent parfaitement et apportent séduction et confort. S’inspirant de l’histoire de l’espace, ou l’imaginant dans sa globalité, la plupart des projets s’appuit avant tout sur le respect de l’architecture et le souci du détail.

Est-ce cette obsession du détail qui, comme une évidence, a influencé le choix de Didier Benderli à l’époque où il hésitait encore entre ses études d’architecture, d’histoire de l’art à la Sorbonne et la mise en scène de pièces de théâtre ou d’opéra ? C’est au Brésil qu’il complète sa formation et développe son attirance pour la lumière, son goût pour les matériaux naturels, tels que le bois et la pierre, et suit ses premiers chantiers. Aujourd’hui d’ailleurs, ses premières amours sont toujours inscrites en filigrane dans ses orientations esthétiques : le Brésil et l’Italie.

La suite se passe en France en 1989, en qualité de Directeur Artistique auprès de Jacques Garcia, chez qui il apprendra l’importance des objets et des meubles d’art ; il réalisera surtout qu’ils sont à l’origine de toute inspiration.
Didier Benderli crée alors Kerylos en 2001, en souvenir de la Villa du même nom :

« J’ai été longtemps fasciné par le degré d’achèvement et de perfection de la Villa KERYLOS à Beaulieu sur mer. Rien n’a été laissé au harsard, chaque détail trouve sa justification dans l’ensemble, proche de l’idéal… ».

Le style de Didier Benderli, assez éclectique, ne se satisfait pas d’une réponse simple et stéréotypée aux questions qui lui sont posées. Le sur-mesure est pour lui une règle incontournable. Il aime les touches délicates qui forment un ensemble raffiné, et non ostentatoire, afin d’y mettre la sienne qu’il appelle « le voile de l’ordre » : une organisation presque invisible dans laquelle les choses et les couleurs n’auraient pas l’air d’être là par hasard, ni isolées.

« Il est indispensable que le travail soit peu visible, que l’on ressente une évidence sans que l’ensemble soit une addition de recettes », aime-t-il à dire. « J’essaie, quand cela est possible, de ne pas occulter le potentiel qui m’est apporté par l’espace que je dois traiter ».

Son écoute et son respect profond de l’espace et de la personnalité du maitre des lieux, dont il se veut l’interprète, créent ce sentiment Proustien qu’il nomme « effet mémoire ».
Passionné par l’art contemporain, il aime aussi s’entourer d’artistes confirmés (Philippe Anthonioz, les frères Campana…) ou de jeunes talents, dont il apprécie l’énergie et la fougue créative, et avec lesquels il engage un dialogue fécond.

Respecter la beauté des volumes, en faire le point de départ et ne jamais oublier que, sans eux, toute décoration même la plus raffinée est vaine, personnaliser le lieu en fonction de l’édifice dans lequel il intervient, ne pas nier son architecture, ne pas aller contre. Toutes ces caractéristiques synthétisent la ligne conductrice de l’élan artistique de Didier Benderli.